Tuesday, March 27, 2012

La plaine de la Bekaa, refuge des rebelles syriens de l'ASL

Les combattants de l'Armée syrienne libre se cachent au Liban des forces loyalistes mais jurent de retourner en Syrie sitôt leurs blessures soignées.Le véhicule s'arrête à l'improviste dans la nuit, au nord de la vallée libanaise de la Bekaa, tout près de la frontière syrienne. Ici, la démarcation est invisible. Le chauffeur est inquiet, un bulldozer barre le chemin qu'il devait emprunter, en territoire syrien, pour convoyer médicaments et nourriture. C'est un code : le passage est dangereux, l'armée syrienne est sur le qui-vive. Une silhouette apparaît furtivement : un jeune homme s'enfonce sur un chemin de terre bordé d'arbres. C'est un soldat syrien, proche de la rébellion, apprend-on plus tard, aussi nerveux que le chauffeur à la vue d'inconnus.Au loin, des déflagrations retentissent, comme c'est régulièrement le cas depuis début mars, selon les habitants. Il s'agit de tirs de " Douchka ", le surnom de la célèbre mitrailleuse russe, affirme Abou Ahmad, un Libanais dont la mère, syrienne, est originaire de Baba Amro (Homs), et qui soutient rebelles et réfugiés. Il se sait dans le collimateur de Damas, qui l'accuse d'armer les insurgés d'Homs.Le véhicule reprend la route pour une ferme libanaise à la frontière. L'air est saturé par la fumée des cigarettes. Les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL) ne viendront pas ce soir-là. Les localités syriennes de Qusair, Nazarié et Joussiyé, proches de la frontière, subissent une offensive, qui se prolongeait mercredi 21 mars. Les rebelles se cachent, affirment nos hôtes, qui craignent une incursion syrienne. Mercredi, deux roquettes RPG sont tombées au Liban, dans la région du Wadi Khaled (nord).Retour à Ersal, bourgade sunnite de la Bekaa, à une vingtaine de kilomètres au sud du poste-frontière libano-syrien de Qaa. Une habitation est plongée dans l'obscurité. Des vêtements sèchent sur un muret. " Que Dieu protège les salafistes ! ", lance Oum Moustafa, qui a fui Qusair, quand Abou Ahmad passe le pas de la porte.L'homme a une barbe épaisse, à la manière des islamistes, un calot blanc sur la tête surmontée d'un keffieh et une longue tunique. Il dit n'appartenir à aucun courant politique ou religieux. Dans le clan d'Oum Moustapha, âgée d'une soixantaine d'années, les jeunes hommes sont absents. Quatre de ses fils ont rejoint la rébellion, " comme la plupart des jeunes de Qusair ", affirme la femme.Plus tard, dans une autre bâtisse, Abou Saggare joue la vedette. " Mon nom est célèbre dans tout Homs ! ", avance, fanfaron, le beau-frère d'Abou Ahmad. Agé de 26 ans, le combattant syrien se présente comme l'un des cadres de la brigade Al-Farouk, le principal groupe rebelle présent dans le quartier de Baba Amro, à Homs, jusqu'au 1er mars, avant sa prise par l'armée régulière syrienne. Il est arrivé au Liban un peu plus tôt, par des chemins de traverse, malgré l'offensive en cours. Ce Bédouin est blessé à la cuisse droite, une balle dit-il. Il est à Ersal pour un court répit et " pour le travail ", sans plus de détails. " Tu veux des grenades ? ", lui demande un Libanais, au détour de la conversation.Abou Saggare affirme que les combattants de Baba Amro, éparpillés depuis le 1er mars, reprendront bientôt l'initiative. Il évoque le quartier de Khaldiyé, sous le coup d'une violente offensive. Selon lui, des insurgés de Baba Amro y épaulent les rebelles. A l'en croire, la brigade Al-Farouk, sous les ordres d'Abdelrazzak Tlass, est en train de créer des unités dans toute la Syrie, tout " en dépendant "de Riad Al-Assaad, le chef de l'ASL, en exil en Turquie. " Mais si lui et Tlass ne sont pas d'accord, nous suivrons Tlass, car il est sur le terrain ", affirme le combattant, à l'oeil gauche entouré de cicatrices.D'après le Libanais Abou Ahmad, " la brigade Al-Farouk est principalement financée par les salafistes du Golfe. Ils essaient de mettre un pied dans le futur Etat syrien ". Rien ne sert de poser des questions sur le poids des combattants islamistes au sein de la rébellion armée. Sur ce sujet, les insurgés restent muets. Ils attendent de rentrer en Syrie et font profil bas au Liban, en attendant d'être soignés : début mars, l'armée libanaise avait arrêté dans la vallée de la Bekaa une trentaine de combattants, avant de les relâcher, selon la presse locale.Le visage de l'un des rebelles est familier, tout comme sa blessure. Ses lunettes de soleil aux verres fumés et sa barbe font douter, un instant. Mais c'est bien lui : Abou Khaled, 40 ans. L'homme, rencontré dans un hôpital de Tripoli début mars, s'était présenté comme un civil, amputé de deux doigts et blessé au tympan, alors que sa fille était morte. Il témoigne : " On m'avait déconseillé de dire que je suis un rebelle. J'ai vu une petite fille tuée près de son père, alo ...

Source: http://www.tayyar.org/Tayyar/News/PoliticalNews/en-US/rebells-syriens-bekaa-zek-706.htm

Insects Buenos Aires Liza Minnelli Protest Iran Everton

No comments:

Post a Comment